Ce fut la plus longue crise politique de l’histoire moderne d’Israël. Après 500 jours de crise et trois élections sans K.-O, le Parlement israélien a donné dimanche sa bénédiction au gouvernement d’union de Benjamin Netanyahu et Benny Gantz.
Mais les bulles du champagne à peine sabré pourraient rapidement retomber car ce gouvernement hérite d’une économie mise à mal par la crise du coronavirus et doit se prononcer sur un projet d’annexion de pans de la Cisjordanie occupée, un sujet explosif.
A la Knesset, où les camps de Gantz et Netanyahu disposent d’une majorité, 73 députés ont voté pour le gouvernement, soit 12 de plus que le seuil de la majorité. Cette séance spéciale était marquée par des députés au visage barré de masques sanitaires, bleu ou blanc, les couleurs par ailleurs du drapeau israélien.
L’accord entre le Likoud (droite) de Benajmin Netanyahu et la formation centriste « Bleu-Blanc » de son ex-rival électoral Benny Gantz prévoit un partage équitable des ministères et permet à chaque camp de redistribuer des postes à leurs alliés politiques.
Cela a causé un problème de congestion pour le Likoud qui a obtenu le plus de sièges aux dernières élections et compte sur le soutien d’élus de la droite radicale et de partis ultra-orthodoxes.
Et avec à terme un total de 36 ministres, ce gouvernement sera le plus large gouvernement de l’histoire du pays, un paradoxe en pleine crise économique liée à la pandémie, déplore une partie de la presse israélienne.
D’après les termes de l’accord, Benjamin Netanyahu reste Premier ministre pendant 18 mois avant de céder sa place pour une période équivalente à Benny Gantz.